qu’il le veuille ou non, sa vie, son identité tournent autour de sa famille – peut-être plus qu’il ne le faudrait. un yi avant tout. dernier d'une fratrie de quatre, son existence a été une course qu’il est pas armé à gagner. il est la fierté de ses parents, celui qui se prépare à prendre la relève, ou plutôt celui qu’on a préparé pour celle-ci. les frères ont pris un chemin différent, pendant qu’il a suivi la route qui s’est présentée à lui par défaut.

prédestination au succès, seyun ne se sent pas digne de tout recevoir sur un plateau d’argent, comme s’il se sentait coupable de provenir d’un milieu qui lui a été aussi encourageant. il se veut méritant, quitte à sacrifier quelques années de sa vie pour ça. il s’est certainement isolé durant les dernières années, focalisant son énergie sur ses cours – il s’est rendu trop tard que suivre les pas de ses parents allait doubler le poids des attentes. il ne lui suffit plus de réussir, mais d’exceller. d’où ses méthodes peu orthodoxes.

seyun n’est que façades, images soigneusement projetées aux autres. ses émotions n’ont jamais été sa priorité, pas à un âge où les choix déterminant sa carrière attendent d’être faits. c’était plus un choix conscient qu’autre chose, une envie de se faire à l’image de ses frères distants et inatteignables.

mais il rayonne, malgré tout. seyun est doux. seyun est chaleureux et plus sentimental qu’il ne voudrait l’admettre. il se contente juste de ne pas se donner le temps de laisser cette façade transparaître. il est extraverti, énergétique, sportif, sociable. seyun, même avec sa ô grande discipline, aime l’adrénaline, aime être entouré de monde, aime tout ce qui le fait sentir vivant – comme pour tester à quel point son équilibre peut résister, pour déterminer ses limites. ce n’est jamais assez, le monde ou rien.