souvenirs d'enfances gravés contre le myocarde ; fantaisies et artifices de ses contes qui se fracassent contre la peau de la cantatrice. qu'on lui dise où ont fini toutes les fins heureuses que les histoires promettent à tous ses gamins malheureux, parce qu'ils voudraient se faire violent pour la sauver de ses poings. colère qui monte avec la peine de retrouver les gouttes de carmins sur la vaisselle qui se brise sur le carrelage.

avait-il été trop jeune pour saisir toute l'horreur qui regorge entre les bras de la cité, était-il trop sale pour qu'on puisse le regarder ? il appelle un jour où papa n'est pas là. et pleurer, hurler, (maman est en danger). et pourtant, quand il se tient droit dans la maison étroite, la main qui rencontre celle du sauvage. il ne pardonnerait jamais, l'insolence de l'ignorance -- et la punition cognant contre son corps d'enfant.

désir de s'émanciper, d'apprendre à hurler ! savoir se battre, dominer. mais avant tout, faire éclater ce monde qui l'a toujours oublié. alors il se rebelle, alors il se redresse ; admission dans un gang de rue, de membre se rapprocher de l'échelon le plus haut, (mais reste à ta place, le gosse), mais moi, jsuis pas un chien qu'on tient dans le creux de sa main.

les grandes nuances de la rencontre, la stupeur de l'amour qui a plomber tout son être d'un coup sans qu'il ne le prévoit. elle est tombé de sa tour d'ivoire, et peut-être qu'il n'est pas le meilleur, mais pour elle il gravirait des montagnes. amour en puissance, cœur en violence ; incapable de refréner la pulsion de passion, putain ouragan quand elle entre dans sa vie.

histoire d'un gamin des quartiers, histoire d'amitié ancienne de ses mêmes mains dégueulasses. à tout homme son alter ego, en voilà qui de l'uniforme se pointerait comme un angelot. et je cri ! et je hurle ! face à la condescendance de cette justice corrompu. moi je vis ! moi je tue ! trahison pour l'allié qui changea de camp quand l'occasion se présenta, alors tant pis, maintenant, livrons bataille.

les loups solitaires, voilà qu'ensemble ils finissent par former une meute, une horde, là où dans ce lieu ils finissent par créer leur tanière. et pardonnez l'amour de se faire scène sur les planches de la salle, projection du chaos qui les encombres et de la passion qui les fait prospérer, mais avant tout, ne jamais se sentir capable de quitter ce lieu où pour la première fois, ils trouvèrent le réconfort d'un foyer.

et la vérité tombe comme un couperet, elle frappe avec violence à la poitrine, elle saisit et transit. pourquoi, pourquoi, ça fait donc si mal ? n'était-elle pas sienne, cette femme ? c'est qu'elle trompe et malmène, femme qui décalque son comportement sauvage. alors, qu'on lui pardonne la première foudre, car s'il n'osa jamais, la main s'abat cette fois l quand ils sont à l'abris des regards qui l'auraient assassinés sans regret.

rancœur qui demeure malgré l'expulsion, car il ne supporte plus les lueurs dans la nuit, ce corps qui lui donne des vertiges, couvert d'une autre odeur que la sienne, de d'autre baisers que les siens. reste les doutes (tu recommenceras), reste la hargne (tu es à moi). et parfois sombrer si fort qu'il en vient à le maudire une nouvelle fois. si il ne la tue pas elle, alors, il le tuera lui.

on ne né pas tous d'un sang humain, parfois nous sommes déjà des condamnés à la première foulée. agoniser, laisser le corps ramper après des objectifs manqués, des rêves jamais réaliser qui se sont perdus dans l’obscurité de l'âme. à force de coup, il tombera ; fatal. pour finir par pourrir au soleil, et se reposer sous la lune.