Prince déchu.

Héritier d’un nom qu’il n’a jamais eu la fierté de porter, père bien trop exigeant envers son premier fils. Respirer, il n’en avait pas le droit. Décevoir, il ne devait pas. Gamin destiné aux grandes études, il était l’espoir du paternel, il était les rêves d’un homme qui n’a jamais pu réaliser les siens. Enfant couvé par la mère, animé par l’amour d’un petit frère arrivé quelques années après. Étoile qui brille haut dans le ciel, qui rayonne dans ses yeux, il est le pilier d’un cœur qui ne vacille jamais. Il est confession, Anan, détenteur de tous les secrets de l’âme candide bouffée par la vie.

Illusions qui n’ont jamais quitté son crâne, car le môme, il rêvait du succès alors que les mots s’inscrivaient sur le papier, passion cachée pour la musique, pour le rap. Ô les entrailles se nourrissaient déjà de cette soif de vivre, et de cette envie de liberté. Enfant qui s’est rebellé contre l’autorité du terrible dragon, il s’est envolé pour trouver cette nouvelle famille ( BOOST ) là où les espoirs ne se sont jamais épuisés malgré les épreuves. Accident fatal, la faucheuse ; elle a bien failli emporter le précieux ami, le précieux leader, car lui aussi est pilier de ce gamin qui refuse de grandir. Souffle de vie qu'il s'efforcera de lui redonner.

Mots acerbes.

Lorsqu’il ose rentrer à la maison. Douce mère qui n’a jamais cessé de l’aimer, alors que le paternel, il n’ose plus le regarder, lui en qui il n’a plus ( confiance ), les espoirs qui se sont éclater sur le sol, la colère qui n’a cesser de gronder entre les murs, dans la gorge où se cache l’amertume. Maison, autrefois refuge lorsqu’il peinait à fuir les démons. Maison, qui n’est plus qu’un souvenir où les enfants rient encore en harmonie, sous l’astre solaire qui vient réchauffer les épidermes nacrés.

Amour empoisonné.

Gamin des ténèbres qui a fait naître les sentiments chez l’enfant choyé par les anges, pourtant les regards ne se posent jamais là où il ( faudrait ), les lèvres ne se rencontrent jamais pour s’épouser et s’unir dans l’harmonie, car elle n’existe pas. Mélodie que l’on a maladroitement tenté de composer, mais qui sonne trop fausse dans les tympans. Il pourrait y ( croire ) mais l’ami n’a d’yeux que pour ces courbes qui n’ont de cesse de danser contre lui, pour ces effluves qui ne sont pas celles du candide. Il est lumière, Aël, alors que Yunho n’aime que la noirceur d’une vie qu’il a toujours contrôlé. Myocarde qui se brise dans la carcasse, mensonges qui ne font que naître entre les lèvres. Secret bien gardé, il ne doit pas savoir, que l’amour a déjà pris possession de son être, il ne doit pas savoir, que c’est de lui qu’il rêve chaque nuit où l’épiderme est trop froid.