(WILD CHILD) il l’esprit qui erre d’une idée à l’autre, fébrile, et tous ses membres qui le démangent dans une frénésie incontrôlée. enfant tempête diagnostiqué hyperactif, ryu il vibre de tout son corps, intenable, incapable de s’en tenir à l’ennui qui monte beaucoup trop vite. ses mots comme ses pensées se pressent, s’excitent, se perdent - hâtifs et bruyants. effusion mêlée à l'impulsivité dans un cocktail tumultueux, seul nager parvient à canaliser ce trop plein d’énergie. alors les sens s’affutent dans une concentration intense et inébranlable, toute trace de légèreté envolée de ses traits.

(DEDICATION) amour exalté pour le sport, ryu ne se sent vivant que sous la sueur de l’effort et la fièvre de l’adrénaline. l’eau qui l’appelle, poisson agile, c’est dans la vélocité qu’il embrasse la liberté. il a ce besoin de sentir son thorax brûler, le palpitant déchaîné, de repousser la douleur de ses muscles jusqu’à ce qu’elle s’oublie pour ne laisser que le nirvana. c’est l’euphorie de la compétition, l’allégresse de dépasser ses propres limites - et puis, la victoire, triomphale.

(NEW BEGINING) médailles collectionnées, talent repéré qui le mène jusqu’en corée, des étoiles plein les yeux et les rêves plein la tête. pour s’envoler jusqu’au astres il lui faut émigrer, mais les doutes s’écroulent face à l’ambition brûlante. et momiji à ses côtés ( toujours ) - sacrifice de l’aîné dont il accepte la responsabilité silencieuse, il ne fait qu'accroître la fervente détermination. il ira grimper jusqu’aux étoiles à en toucher le soleil, pour lui.

(HOMESICK) les premiers temps sur le sol du matin calme se heurtent au dur choc de la désillusion. ici il n’est plus enfant prodige, y’a ceux qui sont plus forts, plus rapides - amère banalité. y’a surtout cette vitre invisible, entre lui et les autres. leurs paroles sont charabia, les siennes rencontrent des iris confus - langage barrière, condamné au silence. leurs rires résonnent sans qu’il ne les comprennent. triste sort pour le papillon social. mal-être tu,et les larmes ravalées, dissimulées à l’aîné, avant de passer la porte de cette demeure qui n’est pas vraiment la maison (foyer oh). et si c’est pour ce rêve qu’il s’accroche, ce sont les je t’aime silencieux de momiji, sa présence rassurante, qui le font tenir.
c’est loin, tout ça. mais parfois - quand il bute sur les mots, quand son flot effréné les laisse décontenancés  - parfois il y repense. et l’accent qui perdure encore au coin de ses phrases a le goût de la fierté - il a surmonté ça.

(HOME) amour aussi tumultueux que fusionnel, ryu trouve son foyer dans ce frère qui l’a élevé, a tout abandonné pour lui. admiration mêlée à la gratitude, pourtant la tendresse est chaos, l’affection à demi-mots - momiji et son intransigeance anxieuse quand le cadet ne poursuit que la liberté, ryu l’enfant roi aux caprices maintes fois comblés. mais si les cris résonnent, souvent, le coeur ne s’en gonfle que toujours plus. ils ne voient que le bonheur.

(HEROES) le gamin a grandi devant les shonen et leurs invulnérables protagonistes. kamehameha hurlé dans la cour de récré, les éditions du jump qui se succédaient aussitôt publiées, il s’imaginait pirate pour suivre son équipage favori à la poursuite du one piece. aujourd’hui encore les volumes s’alignent sur les étagères, quelques super héros américains les ont rejoint pas c’est pas pareil.

(ANIMAL LOVER) tendresse particulière pour les animaux, gamin qui se halte pour caresser chaque chien qu’il croise, offre du lait et quelques croquettes aux chatons errants. à la maison - un husky, ryu le premier à lui lancer la balle et jouer avec lui - et un chat, boule de poile abandonnée qu’il n’a pu s’empêcher de recueillir, les iris implorants  qui font céder l’aîné sans difficulté.