un matronyme sans réelle grande importance ni impact sur la société coréenne actuelle, ma famille s'est toujours fondue dans la masse sans ne jamais rien réclamer à personne. mes ancêtres sont conservateurs et n'ont jamais quitté le sol sud coréen... par ailleurs, je porte le nom de ma mère parce que mon père s'est barré quand j'avais trois ans. la fameuse phrase " je vais chercher des clopes au tabac, je reviens " n'est visiblement pas qu'une légende.

prénom doux et solaire qui m'a été donné par ma grand-mère maternelle avant même que je ne sois née, c'était sa toute dernière volonté avant de rejoindre un papy que je n'ai jamais connu. maigre héritage de fermiers qui n'a pas plus aidé ma mère que ça, elle s'est démenée pour que l'on puisse survivre. jonglant entre son travail ainsi que l'école, sa vie n'a jamais été tranquille une seule fois.

je suis née au mois de mai, ce qui fait donc de mois une taureau. je suis ascendante vierge et du côté lunaire je suis sagittaire. un mélange pas vraiment folichon et parfois assez explosif mais on fait avec !

petit hôpital en bordure de séoul, la belle capitale. la trop grande capitale, celle qui assèche notre petit compte en banque beaucoup trop vite en peu de temps. j'ai bien essayé de convaincre ma mère de partir en province, où le mode de vie est plus calme et moins cher mais... elle n'a jamais voulu.

jusqu'à preuve du contraire. j'ai bien essayé avec une fille mais... ce n'est pas franchement ma tasse de thé. voyez-vous, j'éprouve une assez forte attirance envers les hommes qui portent un costume... surtout ceux qui ont un charisme naturel. c'est peut-être parce que j'regarde trop de kdramas, j'sais pas. (je peux toujours rêver hein, on le sait tous et toutes que ces mecs là ne s'intéressent pas aux cendrillons dans mon genre, ce n'est possible que dans les fictions)

parce que j'ai pas le choix. j'apprécie les enfants et m'occuper d'eux mais c'est pas mon métier de rêve on va dire.
lorsque les cours sont terminés je file chez les geun pour aider ma mère. elle y travaille depuis assez longtemps mais sa vieillesse naissante ne lui permet presque plus de se pencher, donc je le fais pour elle. ils ne me rémunèrent pas mais ma maman souhaite que j'en gagne une petite partie.
certes je suis boursière mais je suis étudiante ! c'est ma mère qui me force à suivre des cours, moi je n'aime pas ça : je trouve ça chiant. je préfère récurer les chiottes qu'étudier, et en plus je suis payée pour le faire (oui, je n'ai aucune dignité quand il s'agit d'argent... pas vous ?).

clairement, c'est pas la joie. j'annonce la couleur d'entrée de jeu : on mange du riz blanc matins, midis et soirs. y'a que ma mère et moi-même pour subvenir à nos besoins, et même si les geuns sont généreux ça ne suffit malheureusement pas. j'porte les vêtements qu'on veut bien me donner et parfois je m'alimente qu'avec de l'eau. vous m'verrez rarement absente au boulot malgré la maladie ni même prendre des vacances, y'a pas le temps pour ça.

je me contente d'observer ce qu'il se passe de loin, premièrement parce que je n'ai pas le temps mais aussi parce que j'en ai rien à faire. on prône la discrétion dans ma famille, donc j'évite les dramas comme la peste. de toute manière avoir mon diplôme est littéralement le cadet de mes soucis. c'est pas un pseudo bout de papier qui va remplir mon frigo. c'est maintenant que j'ai besoin d'argent pas dans dix ans.