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Regrets. Il en avait tellement des regrets sur cette petite plateforme en plein milieu du lac. Tellement. Il savait moyennement nager. Sous les conseils d’In Beom dans une piscine, il arrivait à peu près à rejoindre le bord de la piscine. Mais là, c’était une autre histoire. Il fallait nager jusqu’au bord du lac. Peut-être qu’il devrait prendre une planche mis à disposition, et battre des jambes très fort jusqu’au bord du lac. Avec une planche, c’était plus simple non ? Il suffisait d’aller tout droit … Enfin il l’espérait. De toute façon, il n’avait pas de quoi s’arrêter sur la question. C’était une course, et le but du jeu était qu’il arrive là où il doit arriver avant le reste des autres participants. Participants dont il connaissait certaines têtes. Ja son sunbae des étoiles bien sûr ou encore Bo Ra la présidente des melted et petite amie de son très cher In Seong. Attrapant au final une des planches en bois, l’étudiant aux cheveux roses descendit de la plateforme en bois peu solide, terminant dans l’eau dans un cri peu masculin, s’accrochant à sa planche comme si sa vie en dépendait. C’était presque le cas.

Et il lui fallut du temps à Nam Il pour rejoindre le bord. Du temps pour concevoir que non, la planche supporterait bien son poids, qu’il n’avait pas besoin de s’y accrocher comme un désespéré. Une fois sa peur passée, il avait pu avancer, les bras sur la planche, ses jambes battant derrière lui, le regard vers le bord de plage qui n’attendait que lui. Terre en vue criait presque son esprit. Et quand finalement il eut pied, c’était dans des mouvements peu gracieux, son jean collant vicieusement contre ses jambes, qu’il pataugea dans l’eau jusqu’à ce qu’il soit sur le bord du lac. Et s’il avait bien envie de se laisser tomber au sol, de remercier les cieux de l’avoir laissé survivre à la première épreuve, même si d’autres avaient déjà pris bien de l’avance, il se concentra sur les sacs, espérant trouver très vite le sien pour partir à la recherche de son point d’arrivée. Et heureusement si la nage lui faisait défaut, il était bon coureur Nam Il, merci le footing tous les jours, sinon il aurait perdu d’avance.

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J’me suis toujours dit que si j’me retrouvais largué en pleine forêt ou en plein désert, j’saurai m’en sortir. C’était un peu grâce à ma mère parce que quand on était gosses, elle nous emmenait absolument partout. Alors que ce soit en Amazonie, dans les marécages à Miami ou en pleine montagne, en plein désert, j’avais déjà tout affronter. Puis j’étais pas le genre à prendre peur devant un obstacle. C’était même plutôt le contraire. J’fonce souvent (trop) tête baissée, sans réfléchir à c’qui pourrait m’arriver. Comme la fois où j’suis monté sur le toit de ma maison pour avoir un meilleur point de vue ou que j’ai dévalé la pente raide en skate et que j’ai fait une magnifique rencontre avec le bitume. Ou la fois avec le croco aussi, c’était franchement pas mal sur l’échelle de la stupidité.

Mais quand j’regarde l’eau tout autour de moi, j’me dis que là, va pas falloir faire le con. D’un parce que j’ai pas envie de crever. De deux parce que s’il m’arrive la moindre égratignure, j’me fais arracher la tête par à peu près tout le monde. Parmi les autres Robinson, j'vois des têtes familières comme celle de Bora, de Ja et puis y'a aussi Kaede. Alors j'm’approche d'elle en faisant gaffe à pas me retrouver à la flotte (même si on y passera tous), la technique du crabe (thanks dad) étant très utile pour arriver jusque là. « Eh Kaede, ça va ? ». Bof j’dirai mais bon, va bien falloir qu’on fasse avec. A voir les autres, on comprend vite qu’on doit rejoindre la rive alors sans se poser plus de questions, on s’jette à la flotte pour arriver jusqu’à la terre ferme. C’est pas super agréable de nager avec des fringues, ça me ralenti même alors que d’habitude, j’suis comme un poisson dans l’eau. Mais bon heureusement, on y arrive sans trop de dommages. Maintenant, faut qu’on trouve nos sacs.

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Bravoure, audace et finesse d'esprit. C'était ce dont ils allaient avoir besoin, s'ils souhaitaient se sortir indemnes de cette aventure périlleuse, probablement sertie de dangers en tout genre et de challenges hautement invraisemblables. Les conditions actuelles de survie n'avaient rien pour rassurer les heureux élus, quelque part, mais cela faisait partie intégrante du jeu. L'individualité. L'autonomie et le sang-froid, si l'on faisait abstraction de la moindre entraide susceptible de naître entre deux participants. À chacun sa guerre, disait-on, car comme le veut la bonne loi du talion : œil pour œil, dent pour dent.

De son côté, le Starchild ne prévoyait pas forcément de la jouer perso. En réalité, il ignorait à peu près tout de ses futures démarches, puisque sa personnalité et son sens de l'organisation étaient de type spontanés, et qu'il ne voulait pas s'enliser bêtement dans les filets d'une réflexion trop calculée. Ainsi, il irait là où le vent le porterait.  

Le premier obstacle de cette épreuve lui donnait des relents de déjà-vu, à mesure qu'il contemplait la rive d'un œil observateur, l'empreinte d'une légère hésitation disloquant ses pupilles. Cette scène lui rappelait un peu la rencontre sportive de l'été dernier, qu'ils avaient bien évidemment gagné avec Sooli. Il se revoyait encore grelottant durant l'épreuve de natation, épreuve dont il était miraculeusement sorti gagnant, sans même comprendre le processus de sa victoire (le tout avec un goûter en moins piqué par le maître-nageur, mais bon). Depuis, il s'était découvert l'âme d'un nageur, et craignait beaucoup moins l'échec de la brasse qu'avant. Comme quoi...

L'électrochoc de ce souvenir heureux lui conféra par conséquent la confiance nécessaire pour faire le grand plongeon, crawlant avec aisance jusqu'à la berge, malgré l'eau sombre et salée qui s'infiltrait lourdement dans ses vêtements. Un réflexe avantageux que de se remémorer ses performances aquatiques, pour ce début de calvaire. Il n'avait pas perdu de son talent, c'était déjà ça. S'agrippant à la première pierre qu'il croisait, le Han se hissa peu après dans une langueur humide sur la terre ferme, le corps collant de ses habits imbibés, les cheveux à moitié ruisselant de ce maigre trajet. Il connaissait à peu près tout le monde ici, mais se contenta de saluer d'un regard complice (quoi qu'un brin compétitif) les premières têtes apparaissant dans son champ de vision : Nam Il et Noam. De bonnes connaissances à lui, soit, un second point positif.

Se ruant un peu plus loin, son dévolu fut jeté sur le sac qu'il se devait de trouver, curieux de constater ce qu'il pourrait y trouver. Pourtant, ce fut en voyant son cadet aux mèches pourpres s'emmêler les pinceaux qu'il fut pris d'un élan instinctif de bienveillance, lui proposant dans le même temps un autre sac qu'il dénicha après avoir fouillé. L'ombre d'un sourire voila ses lèvres rosées, presque paternel. « Namil-ah ? Je crois que c'est celui-là, que tu cherches. ».

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Elle se prétend âme solitaire mais elle ne peut s’empêcher de paniquer lorsqu’elle se retrouve soudainement seule, comme c’est le cas à présent. Yuta n’est pas là, Ingrid n’est pas là, et elle s’inquiète pour eux parce qu’elle avait l’espoir stupide qu’ils se retrouveraient tous dans la même arène. En fixant les eaux noires, elle se félicite qu’Hiro ait décidé de ne pas participer, ce qui lui fait une angoisse en moins, mais ce n’est pas suffisant pour la détendre. Déjà ses yeux font le tour des autres visages et la plupart lui sont totalement inconnus. Elle reconnaît quelques grandes personnalités de la fac, comme Ja ou encore Bora, sa présidente à qui elle esquisse un vague signe de la main, mais pas d’ami certain, pas d’allié sur jusqu’à… « Eh Kaede, ça va ? » Il est là, sur sa gauche, et elle l’avait loupé parce qu’elle avait commencer à étudier le cercle qu’ils forment en partant de la droite. Il est là, avec sa voix rassurante et son sourire habituel qui la ramène à toutes ces fois où il venait jouer chez elle alors qu’il était môme. Alors elle joint son pouce et son index en signe d’assentiment, et plonger à ses côtés lui fait moins peur.

Yuta et elle ont appris depuis tout gamins. Leur père y a mis un entrain tout particulier et elle a cru comprendre, en essayant de lire entre les lignes, qu’il avait déjà manqué de se noyer. Alors elle ne s’en sort pas trop mal et en prime, elle peut constater qu’elle fait avec Noam un bon tandem, tandis qu’ils se calent chacun sur la vitesse de l’autre pour arriver aux vivres en même temps. Il commence à chercher en premier et face à la difficulté de la tâche, vu leurs doigts trempés et glissants, vu leurs os déjà transis par l’eau glaciale, elle se joint à lui : « Je vais chercher le tien en même temps que le mien. » Comme pour dire, on fait équipe ? Et il hoche la tête, et ils cherchent tous les deux.

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Il avait râlé, plus d'une fois. On l'avait inscrit contre son gré, c'était sa faute après tout. Il avait séché, négligé ses études et ça avait été la condition ; une participation totale aux activités ou un renvoi définitif. Et l'évent FS en faisait parti, bien qu'il n'avait que peu écouter les réunions de celui-ci, au final il n'était pas si emballé par ces festivités, mais encore une fois, il ne pouvait que pester et se plaindre dans son coin. Ce qu'il fit dans la voiture pour l'amener sur le terrain de jeu prévu à leur groupe. Dak finit par être ce gamin boudeur, qui refuse de parler et d'écouter. Il entends les règles, mais reste sourd d'oreilles. Jusqu'à ce qu'il soit largué sur cette plate forme qui ne lui inspirait pas confiance. Tout comme cette eau d'ailleurs. Le firestone n'avait pas peur de celle-ci, et il savait plus au moins nager, néanmoins son expérience dans le domaine se limitait à quelques rendez-vous nocturnes où la nage n'était pas de rigueur. Le jeune brun ne regardait personne et se concentra sur l'eau, une piscine c'était différent d'un lac, à coup sûr. Il n'avait, selon lui, pas besoin des morceaux de bois pour aller à la rive.

Pourtant il ne se montrait pas aussi classe qu'il le pensa, nageant comme un petit chiot, un mélange de brasse et de crawl. Enfin, quelque chose dans le style ((faites semblant d'y croire, son amour propre est en jeu)) tandis que ses vêtements commencèrent à peser une tonne, qu'il semblait couler aux cinq pas. Alors que pour lui, tout allait bien. Dans le meilleur des mondes. Et Ainsi quand il atteignit la plaine, ce dernier se présenta dans une pause de victoire et cria son succès. Fier de sa premier épreuve l'enfant. Et c'est dans euphorie il reconnu une tête brune qu'il connaissait par cœur. D'un pas de course l'écrivain parti à sa rencontre, sautant sur son dos et s'accrochant à lui tel un koala. « MON JANOUNOUILLEEEEEEEEEEEEEEE ! » il était tellement content de se dire que son épreuve ne se ferait pas seul et de le trouver qu'il en oublia qu'il l'avait complètement négligé ses derniers temps. Dans sa gestuel du petit animal collé à son dresseur préféré, le garçon attrapant son sac en indiquant qu'il était le boss et que forcément, ce serait le sien.

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Elle déteste perdre, ça la froisse, ça la débecte. Surtout quand elle perd pour quelqu’un d’autre, parce que soudainement elle culpabilise et se met à penser qu’elle est définitivement une mauvaise amie, une mauvaise alliée, une mauvaise aide. Lorsque les lettres s’amoncellent sur l'étiquette du sac pour former un nom qui n’est ni le sien, ni celui de Noam, elle se retrouve forcée de lancer un regard d’excuse à ce dernier, lèvres pincées. Elle ne connait même pas le propriétaire du sac, pour être honnête, et se retrouve à simplement le reposer à l’exacte même place où il était auparavant. « C’est pas grave, la prochaine fois sera la bonne » qu’elle lance au petit ami de son frère, autant pour se rassurer elle-même que pour le rassurer lui. Elle a la gagne dans le sang, elle n’y peut rien, elle veut réussir. Alors ses doigts trempés et glissants continuent à s’activer pour dénicher ce qui leur revient de droit, tandis que Kaede tente de faire abstraction du fait que ses os subissent le contre coup de l’eau glaciale dans laquelle ils ont plongé à peine quelques secondes auparavant.

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Il ressemblait à un chien mouillé, des mèches roses lui gâchant la vue, si bien qu’il avait eu du mal à tenir sur le bord. Et si trouver un sac à son nom n’aurait pas du s’avérer difficile, voilà que si, sa vision encore trouble à cause de l’eau, plonger les yeux ouverts n’étant pas une bonne idée, celui qu’il avait pris n’était pas le sien. Et tandis qu’il le reposait une moue dépitée, une voix bien connue s’adressa à lui. « Namil-ah ? Je crois que c'est celui-là, que tu cherches. » venait de lui dire Ja, son sunbae en astronomie et surtout son modèle dans la vie de tous les jours. Vraiment comment ne pas admirer Ja ? Il avait tout pour qu’on l’admire, surtout aux yeux de Nam Il.  

« Je vais regarder, merci Sunbae ! » répondit-il finalement tout sourire, tentant de ne pas trébucher sur les autres sacs, tandis que le président des starchild se retrouvait avec un de ses amis sur le dos. Laissant celui-ci à ses retrouvailles affectueuses, il s’approcha du sac que son aîné lui avait montré, espérant que celui-ci serait le bon.

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Mauvaise pioche. C'est ni mon sac ni celui de Kaede. J'le repose en râlant sur le sol avant de rejoindre Kaede qui est allée voir de son côté si l'un des nôtres était pas paumé dans le coin. Mais faut croir que le grand Manitou, il a pas l'air de vouloir nous aider et le sac lui appartient pas et c'est pas le mien non plus. J'aurai presque envie de me tirer avec le premier sac que j'croise parce qu'on doit tous avoir la même chose dedans non ? Alors si j'pique celui d'un autre, ce sera pas bien grave. Mais Kaede qui était repartie à la pèche au sac à dos m'arrache ces mauvaises pensées en mettant enfin la main sur le sien. « Bien joué ! ». Alors j'me remets activement à chercher le mien. Il doit pas être bien loin surtout qu'on a déjà fait tous les autres. Ou alors c'est vraiment un coup bâtard du destin et y'a un enculé qui me l'a pris. J'suis plutôt pacifiste mais quand on me cherche, on m'trouve et j'ai le coup de boule facile. Alors si quelqu'un veut me mettre des bâtons dans les roues, je l'assommerai avec !

J'oublie que mes vêtements trempés me collent à la peau comme un second épiderme et court entre les sacs. En espérant pouvoir enfin lire mon nom sur un de ces foutues étiquettes. Sinon je m'en fous, je prends celui d'un autre.

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« Ahhh ! Arrête, arrête, laisse-moi ! » Gémit Han Ja en sentant son meilleur ami de toujours lui grimper dessus, comme un fidèle koala sur sa branche d'eucalyptus. Il risquait de le mettre en retard dans son fructueux départ, ce pauvre enfant. Ne voyait-il pas qu'il était en avance par rapport aux autres ? Et pourquoi était-il là, d'ailleurs ? C'était sans conteste l'arène la plus dangereuse des trois, et il avait fallu que son Dak Ho s'engage dans de tels risques. Il y avait de quoi s'inquiéter pour sa sécurité, lui qui avait l'allure d'un bébé à protéger à tout prix.  « Fais attention à mon dos, n'oublie pas que je suis ton hyung. Non seulement je suis plus vieux, mais en plus, tu me dois le respect ! » Énonça-t-il faussement, ponctuant sa phrase d'un ton aussi sérieux que taquin. Il tapa alors un check coutumier à son grand ami, lui ébouriffant la tignasse d'une friction affectueuse. « Ne te perds pas, regarde où tu marches, hurle trois fois notre cri de guerre du lycée si tu as besoin de moi, et... Et ne mange pas toutes tes provisions trop vite, surtout. Je risque d'avoir fini les miennes en premier, j'aurais besoin de toi pour taper dans les tiennes ! » Question de survie, après tout. Imaginez-le un peu, lui, finir sa course sans nourriture et sans rien pour rassurer son pauvre estomac... Il comptait sur Dak Ho pour ne pas l'abandonner, lui non plus.

Souriant largement à son ami, en lui faisant promettre de prendre soin de lui, le Président constata avec un enthousiasme non-dissimulé qu'il avait mis la main en premier sur son propre sac. Comme si la chance bordait ses pas ! C'était déjà une mini-victoire sur le reste de ses concurrents, et il adorait ça. D'une main experte, il défit la lanière épaisse qui nouait la tête de sa besace, découvrant avec une excitation au bord des lèvres tout ce qui serait susceptible de l'aider dans son audacieuse aventure. La carte fut ce qu'il trouva de plus intéressant de prime abord, et si son hoobae tout près de lui n'avait pas attiré son attention à la dernière seconde, peut-être serait-il déjà en train d'étudier ce bout de parchemin salvateur. Ja crut de nouveau voir qu'il ne s'agissait pas du bon sac, que détenait Nam Il entre ses mains, et ce fut en se penchant vers lui qu'il décida de lui chuchoter quelques paroles, lui qui devait réellement se presser pour assurer une avance sur le jeu. « Si jamais tu as besoin de moi, je suis ton homme. » Souffla-t-il tout bas à son cadet, de sorte à ce qu'on ne puisse pas l'entendre. Ainsi, sur l'esquisse complice d'une positivité innée, le Starchild s'enfuit à toutes jambes vers l'endroit de la carte qui l’intriguait stratégiquement : une frontière non loin d'ici.

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Elle était blasée, franchement si c'était une blague ce n'était pas drôle. Elle grimaça en regardant l'eau devant elle, elle devait vraiment nager ? Elle qui avait la phobie de l'eau et qui perdait l'usage de ses muscles si elle commençait à paniquer ? Elle regarda autour d'elle, elle connaissait deux têtes mais pas plus, et dont l'une qu'elle aurait aimé ne pas voir ici, vraiment. Ça commençait vraiment mal pour Hyun Hee, mais malgré tout, elle ne comptait pas dire son dernier mot, elle n'aimait pas abandonner et ne le fera pas, elle aimait bien trop la compétition pour abandonner tout de suite. Et pour gagner, il fallait bien qu'elle brave l'eau par contre avant. Son regard s'arrêta sur Bo Ra alors qu'elle regardait autour d'elle une solution, et elle se demanda un instant si un cadavre ça ne flottait pas mieux que les bouts de bois qu'ils avaient fournis. Non plus sérieusement, elle devait aller nager avec un de ces bouts de bois et elle avait déjà assez perdu de temps comme ça, pas mal étaient déjà sur la plage à la recherche de leurs sacs, et Han Ja était même déjà parti en forêt. Elle prit un de ces fameux bouts de bois, et s'y agrippa comme une mère se serait agrippée à son enfant, avant d'aller d'une manière pas confiante dans l'eau en se tenant également à la plate forme sur laquelle elle se trouvait, essayant de réguler sa respiration et de ne pas paniquer. « Allez c'est pas si terrible je peux le faire. » Elle ferma ses yeux mouillés et donna un coup de pieds dans l'eau pour commencer à se lancer, et elle partit doucement mais sûrement tout en essayant de rester absolument le plus calme possible, et sérieusement sans cette planche de bois elle se serait retrouvé dans un état bien plus pitoyable qu'elle ne l'était déjà. Une fois la plage enfin atteinte, elle se précipita en courant loin de l'eau. Le mal était passé, ouf, par contre elle était trempée. « Sérieux, ça aurait été trop compliqué de mettre autre que de la nage comme épreuve pff. » Elle fronça les sourcils et se mit ensuite à la recherche de son sac, en commençant par en soulever un au hasard.