| ( #) Sujet: eun sumi (come and fade me) Dim 26 Nov - 20:46 |
i'm a hurricane inventé // feat. lee hyoeun (stellar) | |
nom ⎯ eun, comme son père et comme son père avant celui-ci, nom propagé par les hommes, nom qu'elle ne pourra donner à ses enfants. prénom ⎯ sumi mais pas soumise, prénom à la sonorité japonaise choisi par sa grand mère. âge ⎯ 22 ans, plus une enfant, à peine adulte. date & lieu de naissance ⎯ 16 septembre 1995, à séoul, petite impatiente née avec deux semaines d'avance ; celle qui ne voulait plus attendre avant de voir le jour. origine & nationalité ⎯ coréenne de pure souche, pas une seule trace d'un pays étranger dans ses veines. cursus ⎯ sport par volonté propre, sciences infirmières pour le bien être de ses parents, double cursus qui l'épuise mentalement comme physiquement. métier ⎯ pompière volontaire, un travail qu'elle s'est battue pour obtenir, qu'elle exerce depuis maintenant un an ; pourtant toujours aussi sous-estimée par ses collègues. situation financière ⎯ moyenne, elle ne croupe pas sous l'or, ne manque pourtant de rien. orientation ⎯ hétérosexuelle, elle n'a jamais tenté quoique ce soit avec une fille ; n'a même jamais vraiment ressenti le besoin. rejoindre une société ? ⎯ oui | caractère les yeux qui voient tout, les yeux qui voient trop ✩ t'as le regard franc, le regard honnête de celle qui sait, de celle qui a l'habitude ; ni naïve ni pessimiste, juste réaliste. le monde t'apparaît dans sa cruelle réalité, tu affrontes vaillamment les malheurs de la vie, épaule compatissante sur laquelle épancher ses larmes, mots réconfortants chuchotés aux oreilles étrangères. tes problèmes, tu les balayes d'un geste de la main, du geste de celle qui a vécu, celle qui a vu, celle qui sait, celle maintenant capable de tout traverser. roc poli par la mer, véritable pilier pour tes proches, solide comme un chêne ; tu trouves la solution à tout, ou presque, volonté sans faille, gamine la plus têtue au monde.
la force d'un homme, véritable lionne ✩ tu le revendiques, tu le cries, tu en es fière ; petite fée à la force de titan, petite fée capable de tout endurer, de tout supporter. petite fée qui fait la maline, se fraie tant bien que mal un passage dans cet environnement masculin qui te repousse sans cesse. petite fée qui se fait sa place à la force de ses bras, à la force de sa volonté sans faille. petite fée qui jamais ne se laissera faire, jamais ne se laissera marcher sur les pieds, la voix qui porte, la voix qui crie parfois pour se faire entendre. jamais à court de mots la fée capable de se battre s'il le faut. petite fée au regard d'acier, aux mots parfois tranchants ; celle qu'il ne faut pas contrarier, qui jamais ne laissera les autres taire sa voix.
princesse sous la carapace d'un prince, faiblesses si soigneusement camouflée ✩ t'as les yeux qui pleurent parfois, tempête sur ton visage, averse le long de tes joues. parfois tu baisses les bras, parfois t'as envie d'abandonner. t'es pas si forte au fond, armure si solidement installée. parfois t'es juste faible mais jamais tu ne le montres ; princesse au sourire angélique, au rire tonitruant, qui jamais ne se cache, camoufle pourtant une toute autre facette. rare sont ceux qui savent, rare sont ceux qui devinent, la raison sous les verres avalés trop vite, sous les voyages impromptus, les escapades à perdre le souffle. fille forte pourtant parfois fatiguée de lutter. fille forte parfois épuisée de devoir l'être ; de ce visage impeccable servi à tous ses collègues. fille forte qui doit chaque jour conserver son image dans ce monde d'hommes, oublier les robes qu'elle aime tant, ne désirant encourir les moqueries. princesse qui se laisse aller avec ses amis, féminité dévoilée à l'école, jamais au travail.
feu qui couve, incendie dans le coeur, véritable ouragan ✩ t'es pas vraiment une suiveuse toi, t'es plutôt le contraire ; t'es celle qui décide, tranche pour les plus indécis, t'es celle qui persuade, fait tout ce qu'elle peut pour parvenir à ses objectifs. t'es une tempête qui entraîne tout sur son passage, prend le risque de déraciner les arbres. t'as un feu qui couve, fleuve ardent dévalant tes veines, t'as besoin de t'enfuir, de t'échapper ; t'as pas vraiment besoin des autres, t'as besoin de présence réconfortantes, éclats de rires, étoiles dans les yeux. t'aimes avec ferveur, avec passion ; t'aimes avec rapidité, pas de temps à perdre. et quand tu détestes, c'est souvent avec tranquillité, avec une ignorance parfois chargée de mépris. tu tolères les insultes à ton encontre, sans t'en formaliser, mais t'oublies rien, t'oublies jamais rien. rancunière surtout quand ça concerne tes proches ; véritable lionne aux griffes acérées, qui laissent passer les inconscients s'en prenant à elle-même, part pourtant en guerre contre ceux qui osent attaquer ses amis. adepte des vengeances théâtrales, parfois bien retorses néanmoins, il vaut mieux être du bon côté de la barrière ; il vaut mieux être de ceux que tu aimes plutôt que de ceux que tu hais. |
TÊTUE | INDISCIPLINEE | A L'ECOUTE | GRANDE GUEULE |
BATTANTE | PUDIQUE | SOLAIRE | DIRECTIVE |
histoire
✩ JEUNESSE CHOYÉE, ENFANT SOLEIL ✩ Ta famille elle est bancale, tu sais. Elle est pas horrible, oh non, loin de là. Elle est pas horrible, elle est juste.. elle est juste pas parfaite, tu sais. Ta mère, c'est une ancienne infirmière, reconvertie en femme au foyer. Elle a rencontré ton père à l'hôpital ; ils se sont plus jamais quittés. Faut dire qu'avec la vie qu'il mène, ton père, y a rien d'étonnant à ce qu'il y aille souvent, à l'hôpital. Il est policier, ton père. Le genre de policier à multiplier les heures sup', le genre de policier à avoir même raté ta naissance à cause d'une filature. (Ça donne une image assez correcte de ta famille ça non ?) Ton enfance, t'en gardes pas vraiment de souvenirs. Tu sais juste que t'as grandi dans le cocon créé de toute pièce par tes parents ; un cocon fait de règles et d'interdictions. Parents à la limite de la paranoïa, persuadés que tu pouvais mourir à tout moment, rien qu'en respirant. Ta mère, constamment sur ton dos, surveillant le moindre de tes faits et gestes. Environnement étouffant, qui te laissait si peu de place pour respirer. Sauf quand... sauf quand t'étais chez Mimi, parfois gardée par sa mère, la collègue de ton père. Sauf quand t'étais chez Kisuk, ton plus vieil ami, le gosse qu'a grandi avec toi, celui a qui tu t'es un jour accrochée à la crèche, pour ne plus jamais le lâcher. Y avait tes parents surprotecteurs, mais y avait tout ça aussi. Y avait tes amis, la prunelle de tes yeux, ceux qui t'aidaient à grandir, ceux qui t'apprenaient le bonheur. Et puis y avait aussi... tu t'en rappelles comme si c'était hier hein ? Et puis y avait aussi les pompiers. T'avais sept ans ce jour-là, toujours une gamine, toujours une enfant, en proie aux petits soucis de l'existence, incapable de prendre en compte le reste. Tu venais de fêter tes sept ans aujourd'hui, t'avais refusé la fête que ta mère t'avait proposée, réclamant de passer la journée avec Kisuk. Mimi était passée un peu, avant de repartir. Y avait que ton ami qu'était resté. Affalés sur le tapis, face à la télévision, vous parliez avec animation des dessins animés, quand tu t'es discrètement faufilée jusqu'à la table basse pour voler la télécommande. Et que t'as changé de chaîne. Puis ça a été l'explosion. Les flammes léchaient les arbres, sous tes yeux émerveillés. Les petits hommes, tels des poupées, tentaient désespéramment d'endiguer le flot, de maîtriser le feu vorace. Et toi, t'arrivais à rien dire. Yeux grands ouverts, t'en ratais pas une miette. Quand ta mère a débarqué, attirée par le bruit, c'était déjà trop tard. Ta décision était prise. Tu deviendrai pompière, sinon rien. Tes parent, persuadés que tu changeraient vite d'avis, se sont contentés d'hausser les épaules, regard horrifié de ta génitrice en prime. S'ils avaient su, pourtant, à quel point ils se trompaient.
✩ ADOLESCENTE REBELLE, SENTIMENTS BAFOUES ✩ Petite, t'écoutais toujours tes parents. T'aimais pas toujours ça, mais gamine obéissante, tu te contentais de respecter leurs souhaits. Et puis t'as grandi, et puis t'as évolué. T'as fini par les rencontrer, ces jeunes contre lesquels tes parents te mettaient constamment en garde. T'as fini par les rencontrer, et pire, t'as fini par les apprécier. Au début, c'était pas grand chose. Des sorties impromptues, des soirées à t'en faire tourner la tête. Tu faisais souvent le mur pour les rejoindre, certes, mais c'était pas grave non ? Tes cernes pour seules séquelles, tu continuais à affronter le jour avec ton audace coutumière. Et puis à quinze ans, on a bien le droit de s'amuser, non ? Tout a dégénéré le jour où, pour une fois, t'es allée demandée l'autorisation avant de sortir. C'était pas grandiose, juste une petite fête intimiste entre amis. Sauf que dans les amis, y avait des garçons. Et ça a suffit pour que tes parents te l'interdisent. Ce jour-là t'as crié comme t'avais jamais crié auparavant. Puis t'as couru jusqu'à ta chambre pour claquer la porte. Et une heure plus tard tu t'enfuyais par la fenêtre. Ce jour-là, tu t'es retrouvée à un carrefour sur le chemin de ton destin ; t'avais le choix entre aller à droite ou à gauche, t'as décidé de continuer tout droit, de foncer droit dans le mur. Ce jour-là, t'as rencontré une petite bande, pas très nombreuse. Tu les as observés, tapie dans l'obscurité, tu les as regardé taguer des murs, crier à en perdre la voix, courir à en perdre le souffle, mais surtout s'amuser. S'amuser à en perdre la vie. Et t'as été jalouse, oh comme t'as été jalouse. Le lendemain tu les as recroisés et cette fois tu les as rejoint. Et pour la première fois t'as découvert c'que c'était d'être libre, t'as découvert c'que c'était d'être toi. Liberté découverte, si dure à relâcher ensuite. Tu t'es mise à faire le mur tous les jours, à les rejoindre tous les jours ; vous buviez, vous fumiez, mais avant tout vous viviez. Et tu taguais avec eux, et tu criais avec eux, et tu courais avec eux. Et t'étais si heureuse, si heureuse que tu te croyais immortelle, capable de tout affronter, capable de tout. Y compris de t'infiltrer dans ton école pour tout saccager. T'es pourtant bien vite redescendue de ton nuage quand les policiers sont arrivés. T'es pourtant bien vite redescendue quand t'as vu ton père débarquer dans le commissariat. Mais au lieu de te recroqueviller, t'as relevé le menton. Ton père, il s'est juste contenté de faire en sorte que t'aies pas de casier judiciaire. Puis il t'a changée d'école et t'a puni pour les trois années suivantes. Cloîtrée dans ta chambre sauf sauf pour les cours ; conduite à l'école par ta mère, récupérée à heure dite. T'as tenu ce rythme quelques jours avant de partir en vrille. T'étais en pause, assise sur un banc dans la cour, quand t'as entendu sa voix. Celle de ton copain, qui t'a enjointe de venir le rejoindre. Celui qui t'a promis qu'ensemble vous alliez fuir. Qui aurait cru que t'irais jusqu'à Busan ? T'aurais pu le suivre jusqu'au bout du monde, pourtant vous avez fini par vous arrêter. Et c'est à Busan que vous vous êtes disputés, à Busan que vous avez rompu. C'est à Busan que tu t'es retrouvée seule. Sans argent, nulle part où dormir, aucun moyen de communication, pas même des vêtements de rechange, tu t'es retrouvée à la rue. Véritablement affamée, l'estomac vide, t'as attendu, assise sur un bout de trottoir. T'as perdu espoir, t'as juste attendu la mort ; t'avais même plus vraiment envie de vivre. A bout de forces, tu voulais juste que ça s'arrête. Et puis un jour ton regard s'est arrêté sur une main, puis a remonté le long du bras pour découvrir un visage. Un visage que tu connaissais si bien, un visage que t'aurais pu reconnaître entre mille. Le visage de son père. T'es rentrée à la maison, t'as mangé, t'as dormi dix heures d'affilées, puis quand tu t'es réveillée, y a la main de ton géniteur qui a claqué contre ta joue. Et l'annonce, ferme et définitive. Le lendemain, tu partirais pour l'internat. D'abord anesthésiée, t'as mis quelques secondes à comprendre ce qui s'était passé. Puis la rage est montée, se déversant dans tes veines telle un torrent ardent. Et tu les as détestée, tu les as tellement détestée. Tu les as détestée de t'avoir fait ça ; de t'avoir rendue comme ça aussi. Tu les as détestée de t'avoir conçue. T'avais pas demander à naître, t'avais pas demander à exister. Et pourtant t'es remontée dans ta chambre sans dire un mot, et le lendemain, t'es partie pour l'internat.
✩ LIBERTÉ PERDUE, PRISON INFERNALE ✩ T'avais seize ans et tu rentrais à l'internat, en cours d'année. Tu connaissais personne, mais c'était pas ton genre de te laisser abattre, ça l'a jamais été. Alors t'as fait comme d'habitude, t'as noué des relations, tu t'es fait des amies. Y en avait qui te trouvaient un peu bizarre, mais ça tu t'en fichais bien. Y en avait qui se moquaient ; mais y avait les autres aussi. Et avec les autres, tu te sentais bien. T'étais pas réellement toi, mais d'un autre côté t'étais jamais réellement toi. Au moins avec elles, tu pouvais révéler tes fragilités, pleurer devant des comédies romantiques, t'extasier devant des vidéos de chatons. T'étais pas obligée de faire la forte, t'avais pas à craindre de te faire insulter par des hommes soi-disant virils. Mais ça changeait pas grand chose. Elle était dorée cette prison, mais elle restait une prison. Gamine avide de liberté, t'as alors recommencé à faire le mur, à t'enfuir dès que tu le pouvais, déjouant la vigilance de tes gardiens. Et tes notes ont recommencé à couler. Et ça jugeait pas mal dans les couloirs de l'internat ; mais t'y faisais pas attention. Ça a toujours été comme ça de toute manière, tu le savais. Si t'avais pas de bonnes notes, c'est à peine si t'as le droit d'appartenir à la race humaine. Certes, sauf que toi, ça, ça t'atteignait pas. Malgré tes mauvaises notes, t'as jamais baissé les yeux. Et ça a en a fait enrager plus d'une. Elles te critiquaient, t'insultaient parfois, elles te rabaissaient, tentaient de t'humilier ; vous en êtes rapidement venues au mains. Et t'as gagné, évidemment. Mais heureusement que l'école a étouffé l'affaire, n'est-ce pas ? Après ça, trois clans se sont formés. Le tien, le sien, et au milieu celles qui ne voulant pas s'en mêler, désirant passer leur scolarité dans le calme. Le tien, il ressemblait pas à grand chose, mélange hétéroclite de petites rebelles, d'anciennes victimes ou tout simplement de celles qui la détestaient ou qui t'appréciaient. Vous ressembliez pas à grand chose, mais vous étiez unies, comme les doigts de la main, vous protégeant les unes les autres, vous entraidant. Ta scolarité se serait probablement moins bien passées si elles n'avaient pas été là. Le problème, c'est que c'est ça qui t'a plombée aussi. Comment se concentrer dans tout ce remue-ménage ? Evidemment, t'as pas eu ton diplôme. Et ça a été la guerre à la maison, ça a jamais autant crier dans ta petite maison. Y avait tes parents et leur déception, les mots tranchants de ton père, le regard fuyant de ta mère. Et toi tu t'es défendue, t'as essayé d'expliquer, de t'expliquer ; aucun des deux n'a voulu écouter et t'as fini par te taire. C'est quelques jours plus tard, dans la nuit, que ça a explosé. Réveillée par la dispute de tes parents, tu t'es glissée hors de ton lit, puis dans le couloir. Pour la première fois de ta vie, t'as entendu ta mère hausser le ton envers ton père ; pour la première fois de ta vie, t'as vu les deux se hurler dessus. Véhément désaccord, toujours pas réglé au lever du jour. Tu savais pas de quoi ils parlaient, tu savais pas ce qui se passait ; tu savais juste que ton père voulait, mais que ta mère voulait pas, chacun campant sur ses positions. Et finalement c'est ta mère qui a ployé la première. Mais c'est ton père qui est venu t'annoncer la nouvelle. Ou plutôt, l'ultimatum. C'était l'armée ou rien, l'armée ou chassée de la maison. Évidemment, t'as choisi l'armée. Mais t'étais jeune, pas encore majeure ; t'avais un délai de cinq mois, tu pensais que ça suffirait pour qu'il change d'avis. Tu t'es tenue à carreau, t'as fait tous ce qu'ils disaient, t'as pris des cours particulier, jetée hors du système scolaire, t'as fait des travaux d'intérêt général, bénévolement, tu t'es même entraînée, épuisant ton corps et ton esprit dans le sport. T'as vraiment essayé de te faire pardonner, t'avais juste oublié que ton père était aussi têtu que toi. Et pour tes dix-huit ans, t'es partie à l'armée.
✩ MONDE D'HOMMES, ENFER SUR TERRE ✩ Cette période de ta vie, tu t'en rappelles encore. Cette période de ta vie, tu t'en rappelleras toujours. Ça a duré deux ans, comme une petite éternité ; deux ans, mais t'as cru que ça n'allait jamais finir. T'étais pas la seule fille là-bas, mais presque. T'étais la plus jeune en tout cas et certainement pas la mieux traitée. Des remarques, t'en as eu, flot interrompu de paroles acerbes et de regards tranchants. T'étais pas la bienvenue ; t'étais même carrément indésirable. C'est pas leur faute, tu te disais, c'est pas leur faute si j'ai rien à faire ici. C'était peut-être pas leur faute ; mais c'était encore moins la tienne. Le corps perclus de courbatures, de blessures en tout genre, c'était ton esprit qui s'évadait, puisant dans tes dernières forces pour maudire ton sort et puis surtout te maudire toi. Est-ce que tout ça, ça en valait la peine finalement ? Elles ont pas tenu longtemps, les lamentations, quelques semaines, pas plus. Juste le temps que l'instructeur de ta faction vienne te voir. Ami de ton père, il t'a toisé de son regard noir aux reflets aciers. C'est là que t'as compris, c'est là que t'as changé. C'est là qu'elle est revenue, la lionne. Revenue pour ne plus jamais repartir. Le lendemain, t'es partie en croisade. Tu pouvais pas forcer les autres à t'aimer, mais tu pouvais au moins faire en sorte qu'ils te respectent. Tu t'es donnée à fond, relevant chaque épreuve le sourire aux lèvres, retournant parfois sur le terrain d'entraînement une fois le soleil couché et les lumières éteintes. Tu voulais y arriver, tu voulais tellement y arriver qu'à défaut de laisser ton esprit faiblir, c'est ton corps qui t'a lâchée. Mais est-ce que ça en valait la peine, dis ? Cinq jours de repos, c'est tout c'que t'as obtenu. Clouée à l'infirmerie, malade, les muscles ratatinés, réduits à néant, à peine capable de lever le petit doigt. T'avais mal partout, dans chaque recoin de ton corps. Et pourtant, t'étais contente. Et pourtant t'étais fière. Y a des camarades qui sont venus te rendre visite, t'aider à faire passer le temps plus vite, te donner des nouvelles, surtout vis-à-vis de votre infernal instructeur. Et toi tu souriais, parfois même tu te permettais un petit rire. Tu t'es enfin sentie acceptée, parmi eux. C'est quand tu as pu quitter le lit que les permissions ont commencé à être acceptée. T'es partie pour Séoul, voir ta famille, voir tes amis. T'as ouvert les bras bien grands pour y réceptionner une Mimi en larmes. T'as ouvert ton coeur bien grand, révélant à Kisuk tout ce qui t'était arrivé. T'as passée six jours à t'amuser, rire, profiter ; une poignée d'heures dans la chaleur de tes proches. Et puis t'as dû repartir, monstrueux déchirement. Un déchirement pourtant incomplet quand une silhouette est un jour apparue sur le seuil de ton dortoir. Kisuk, la pointe d'espoir plantée dans ton coeur, l'épine dans ton âme. Il a rattrapé son retard du mieux qu'il pouvait et toi t'as pas arrêté de râler, de tempêter, de lui crier dessus. Tu voulais pas qu'il vienne, tu voulais pas qu'il subisse ça. Il avait pas à faire tout ça pour toi, il avait pas à te protéger. Pourtant il l'a fait ; et secrètement, t'en étais ravie. Vous vous êtes réconciliés dans la boue, sous la pluie. Vous avez rigolé de cette scène clichée, vous vous êtes serrés un court instant, puis tu lui as asséné une tape sur le crâne. Mais t'as pas pu t'empêcher de sourire, t'as pas pu t'empêcher d'être heureuse ; parce que vous étiez enfin réunis, vous étiez enfin tous les deux. Deux années se sont écoulées, deux années de dur labeur, le corps sur le point de s'effondrer. Deux années à donner le meilleur de toi-même, deux années à enchaîner entraînement et envoie sur le terrain, patrouilles dans les villes. Deux années, comme une petite éternité. Et puis le jour de tes vingt ans, t'es enfin rentrée.
✩ LIBERTÉ RETROUVÉE, RÊVES DANS LA TÊTE✩ T'as accompli ta part du marché, ton père la sienne ; quand t'es rentrée il t'a pris dans ses bras, t'a serrée si fort que t'as cru étouffer. C'était la première fois qu'il agissait ainsi, probablement la dernière. Mais tout ce qui comptait, c'était qu'il t'avait pardonnée. Enfin. Et toi t'étais de retour, et toi t'étais heureuse. Le corps toujours marqué par les deux années écoulées, t'as tenté de reprendre pied avec la réalité, de te ré-acclimater au véritable monde, loin de militaires. Ça a pas été simple, oh non, pas du tout. T'as recommencé à prendre des cours, à distance, te penchant sur les exercices à avoir envie de t'arracher le front. L'inactivité soudaine faisait vibrer tes membres, trembler ton corps ; t'avais envie de partir, de repartir, de courir, de faire du sport, de t'entraîner toute la journée. Mais tu pouvais pas. Alors t'es restée là, souvent cloîtrée chez toi, parfois accompagnée du serviable Kisuk ; le reste du temps dehors, à profiter, voir tes amis, faire du foot. Ta période rebelle était derrière toi ; t'étais pas redevenue une enfant obéissante pour autant. L'armée t'a pas appris la discipline, elle t'a juste fait découvrir à quel point tu détestais ça. Les règles, tu voulais que ce soit toi qui les dicte, ou qu'elles n'existent pas. Ton rêve de devenir pompière s'est réveillé, plus fort que tout ; tu t'es engagée comme bénévole. T'as dû travailler dur pour ça, prouver que tu pouvais le faire, que tu le méritais. T'as dû insister aussi, leur forcer la main jusqu'à ce qu'ils t'acceptent parmi eux. T'étais la seule fille, fallait les comprendre. Mais toi tu voulais pas les comprendre. Tes parents voulaient que t'ailles à l'université ; toi tu voulais faire pompière. Ils voulaient que tu fasses des études de médecine ; toi des études de sport. Finalement, vous avez trouvé un bon compromis et c'est avec acharnement que tu t'es lancée de plus belle dans tes cours, bien décidée à avoir ton diplôme. Finalement tu l'as eu, à 21 ans ; et t'as été acceptée à la Yonsei. T'oublieras jamais le visage de tes parents ce jour-là. T'oublieras jamais à quel point ils étaient si fiers de toi, si fiers qu'ils en auraient pleuré ; si fiers que toi aussi, t'en aurais pleuré. Tes résultats étaient excellents, les efforts avaient payé. Et t'es entrée en première année, double cursus sciences infirmières et sport. Tu te disais que ça ne pouvait qu'apporter un plus, que ça ne pouvait que t'aider. Et t'étais si heureuse, oh oui, si heureuse.
Et aujourd'hui, ça fait neuf mois que t'y es, presque un an. Un an de rencontres fabuleuses, à t'en faire tourner la tête, un an que tu travailles dur, un an que tu prends quand même le temps de te reposer, le temps de t'évader ; tes bols d'air frais nécessaires à ta survie. Un an et finalement, ça en valait la peine tout ça, hein ?
anecdotes née à 11h43 exactement, tu n'acceptes les messages d'anniversaire qu'à partir de cette heure-là. ✩ tendresse enfantine sous une carapace d'acier, la gamine qui rêve d'un jour trouver le grand amour, celle qui en attendant enchaîne les crushs sans vraiment d'importance. ✩ tu as une peur des araignées assez incroyable quand on sait que madame aime à faire la forte ; peur qui s'explique pourtant quand on découvre que tu t'es une fois réveillée avec une de ces bêtes installée dans son oreille. ✩ tu pleures souvent devant des comédies romantiques ou des dramas, véritable coeur d’artichaut ; tu n'en regardes pas souvent pourtant, madame n'aimant pas rester trop longtemps sans rien faire. ✩ tu joues de la batterie, tu joues pas hyper bien, t'es pas exceptionnelle ; mais tu débutes tout juste, aidée par un camarade de l'université qui lui donne des cours. ✩ grande amoureuse des chats, tu n'en possèdes pourtant pas, se contentant d'une souris de compagnie que tu as appelé Sofi. ✩ ça ne t'empêche pourtant pas de vouloir adopter une petite boule poilue, toi qui passes beaucoup trop de temps à fangirler devant des vidéos et photos de chats. ✩ ayant appris à gérer ton sommeil pour économiser tes forces, tu es capable de dormir n'importe où et n'importe quand. ✩ les contacts, t'aimes bien bien ça, surtout les doigts qui viennent se faufiler entre tes mèches pour parsemer ton crâne de papouilles bienfaitrices. ✩ plutôt honnête sur tes sentiments, tu n'aimes pas dire aux autres quand tu vas mal, pourtant tu n'as aucun mal à te le formuler à toi-même. ✩ tu tiens très mal l'alcool, quelques gorgées te suffisant à être pompette ; le verre entier à te faire tourner la tête. ✩ s'il t'arrive de boire, ça ne t'empêche pourtant pas d'émettre parfois des remarques moralisateurs sur l'alcool ou la drogue ; probablement à cause de l'influence de tes parents. ✩ la grossesse, c'est vraiment pas ton truc, ça t'attire absolument pas ; par contre ton projet c'est d'adopter des enfants. ✩ tu vis à fond tout le temps, à chaque instant, t'as si peur de vivre dans les regrets. ✩ les escapades imprévues, c'est ton domaine de prédilection, t'es bien incapable de dire non quand on t'en propose une, c'est même fréquent que ce soit toi qui en proposes. ✩ capable d'évaluer les dangers, tu n'en es pas moins casse-cou, aimant parfois à oublier les conséquences de tes actes, pour pouvoir mieux vivre. ✩ amatrice de films d'horreur, t'aimes l'adrénaline qui coule dans tes veines ; t'en regardes souvent quand t'as une baisse de moral. le reste du temps, faut que tu sois accompagnée. ✩ t'as le rire qui tourbillonne, le rire qui éclate en millier d'explosions ; il est particulier, ton rire, et il sort si souvent. ✩ les ordres, tu détestes ça, obligée pourtant de ronger ton frein quand le chef de la caserne t'en donne, profond sentiment de rébellion enfoui dans ton cœur, prêt à rejaillir à chaque instant. ✩ le monde qui t'encoure t'intrigue, tu le comprends parfois et parfois pas. t'aimes bien te questionner sur le sens de la vie, questions philosophiques dont tu ne trouveras jamais de réponse. ✩ les vengeances théâtrales, c'est ton rayon ; c'est un peu ta marque de fabrique également. ✩ parfois, t'aimes bien te faire lire des histoires, ça t'apaise, surtout quand il te faut supplier kisuk des heures durant pour qu'il accepte de s'en charger ✩ ta passion secrète, elle est pour les otome ; grande fan de mystic messenger, tu ne te contentes pas de faire toutes les routes, tu veux toutes les fins également. portrait surnom ⎯ pas vraiment, parfois simplement su. signe astrologique ⎯ vierge. signe chinois ⎯ cochon. animal préféré ⎯ le chat, sans aucune once d'hésitation. sucré ou salé ? ⎯ le sucré qui ravit tes papilles. type idéal ⎯ juste quelqu'un capable de la supporter, quelqu'un capable de la suivre, quelqu'un qui sera fier d'elle, capable de l'aimer malgré ses erreurs. objet fétiche ⎯ son collier orné d'un pendentif en amethyste ; offert par son père pour fêter son diplôme. heure préférée ⎯ tôt le matin, quand le soleil se couche, quand la ville se réveille, encore calme. as-tu ton permis de conduire ? ⎯ oui. rêve ⎯ devenir une pompière reconnue. famille ⎯ juste une mère femme au foyer et père policier. piercing/ tatoo ⎯ rien pour le moment. style ⎯ une touche d'élégance. phobie ⎯ les araignées. toc/manie ⎯ compter tes pas ou les battements de ton coeur quand t'es en colère ou terrorisée ; triturer ton collier quand t'es stressée ; compter les marches des escaliers que tu montes, un automatisme qui remonte à loin. secret ⎯ écrire ici couleur préférée ⎯ le marron, couleur chaleureuse par excellence, apaisante aussi ; le bordeaux également. superstition ⎯ le karma, qui trouve toujours un moyen de s'abattre sur ceux qui fautent ; les esprits aussi, pourquoi pas ? menteur ou sincère ? ⎯ un peu des deux, surtout sincère néanmoins. | |
pamperika mais qui est-ce donc on se le demande bien |
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