en elle, repose une douceur de soie – sous l’épiderme d’ivoire. en elle, bouillonne la force explosive d’un volcan ; vive & brûlante – celle qui fait vibrer le liquide carmin dans ses marbrures. jolie pianiste qui s’amuse des aigus et des graves - joue les extrêmes de sa personnalité d’une main de maître. nébuleuse aux pensées poussières interstellaires. elle pense, doucement, trop profondément, trop fort. en silence parfois, en hurlant parfois, l’univers résidant en son âme. les mots lancés comme des roses – beauté piquante, venin à la couleur du sucre le plus beau. le vermeil sur les pulpes, elle charme les nuages. attire les regards de par la joie éprouvée à la simple idée de vivre. les obsidiennes éclatantes, elle envoûte les étoiles. galatée dans sa plus pure expression – elle a ce cœur pirate, marbré, taché des amours fugaces.
             (suhee, suhee, suhee) gamine précieuse, aux trésors cachés dans le cœur tiroir. fissures infimes sur l’ivoire, voilées par quelques poussières d’étoiles. force grouillante dans les marbrures, plus elle tombe suhee, plus elle se relève, les rires éclats qui se meurent dans l’air ; parce que papa disait, « si tu tombes suhee, relève toi. si tu pleures suhee, arrête-toi, et ris. ris fort. » – elle a le regard déterminé sur cet avenir encore incertain. chemin pavé d’embûches, les pas avalés à coup de talon aiguilles, la démarche féline. jeune lionne en conquête d’un univers plus grand que celui qui existe. gamine un peu saoule sans matricule, elle écume la nuit noire, consomme du bonheur sans le savoir. – suhee, c’est une enfant amoureuse de la vie, des petits plaisirs éphémères, le cœur balançoire. elle vacille sous les rafales des vents, elle existe sous les rayons solaires. s’amourache de l’éphémère, se laisse porter par les envies et par le vent, joue avec le destin comme un jeu de hasard. suhee, elle erre dans sa vie avec une innocence un peu insolente. éclate les regards haineux d’un sourire solaire, respirant la confiance bien ancrée, celle qui ne vacille qu’à la nuit tombée, lorsque l’astre solaire rend la scène à cette lune qui la plonge dans les rues désertes de ses peines. doutes et douleurs éclatées à ses pieds, elle se demande alors quand est-ce qu’elle est devenue ariel.